Un procès comme les autres ?

Dans quelques jours aura lieu un jugement un peu particulier, celui de Jean Sarkozy.
Tout d’abord celui-ci intervient deux après les faits. Comme je l’ai déjà dit, pour que la justice soit efficace, du moins un des critères d’efficacité c’est la rapidité. Hors dans ce cas 2 ans pour un accrochage en scooteur c’est un peu long.

D’autre part comment imaginer que celle-ci sera impartiale ? Que ce soit d’un côté comme de l’autre, la balance n’aura-t-elle pas tendance à pencher ?
Peut-on avoir la naïveté que le juge fera abstraction de la personne qu’il a en face de lui, de l’engouement et des attentes médiatiques, récupération etc. et plus généralement du climat qui règne autour de cette affaire ?
Enfin la justice ne prendra-t-elle pas en compte la particularité du prévenu qu’elle aura en face d’elle ? Comme d’habitude, elle nous jugera que ce ne sera pas le cas, qu’elle en fera abstraction. Et pourtant n’est-ce pas le cas lorsque tout un chacun se présente au tribunal. Il suffit d’assister à quelques audiences pour se rendre compte qu’à chaque fois la personnalité, la condition sociale, l’équilibre etc. du prévenu pèse amplement sur les débats. Il y a bien une contradiction affichée qui pousse la justice à dire qu’elle ne prendra pas certains éléments en compte dans un cas et dans l’autre elle n’hésite pas à se narguer d’en faire une priorité pour que la justice soit plus humaine…

Je reste persuadé que quelque soit la sentence elle sera altérée par tout cela. Un jugement pas tout à fait comme les autres. Le rêve utopique d’une justice identique pour tout le monde, est bel et bien une hypocrisie, et liberté, EGALITE, fraternité, une invention bien humaine pour s’auto-convaincre de sa réalité.

Lien : http://tf1.lci.fr/infos/france/justice/0,,3536720,00-fils-sarkozy-devant-justice-.html